Le gouvernement a mis à exécution sa sanction pour les enseignants qui n'ont pas retrouvé leurs postes de travail depuis le 12 octobre dernier, en procédant au paiement de leur solde par bons de caisse du trésor public. Seuls ceux qui ont assuré les cours dans leurs établissements respectifs pourront être payés sur la base des listes de présence élaborées par les inspecteurs délégués d'académie mandatés par la tutelle. | |||||||
Les enseignants qui se sont rendus à la banque ce 25 octobre ont du être déçus. La mesure promise par le gouvernement a été mise en œuvre dès ce mois d'octobre : Tous les enseignants ont été mis sur bons de caisse. Les enseignants qui ont consenti à reprendre le chemin des classes depuis le 12 octobre dernier pourront toucher leur salaire au Trésor public, après vérification sur la base des listes de présence élaborées par les inspecteurs déléguées d’académie mandatés par la tutelle. La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) a estimé que cette mesure était «une dérive gouvernementale» qui vient altérer le climat de confiance qui commençait à s’installer entre les deux parties suite au travail abattu avec le nouveau ministre Séraphin Moundounga. Ils soutiennent également que cette décision viole les articles 79 et 82 de l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) qui stipulent entres autres que «les traitements et les conditions de travail des enseignants devraient être déterminées par la voie de négociations entre les organisations d’enseignants et les employeurs». La modératrice de la CONASYSED, Léa-Isabelle Ozoumey, affirme que le premier ministre Paul Biyoghe Mba avait assuré que cette mesure ne serait pas effective. «Nous sommes désagréablement surpris aujourd’hui que lesdits salaires soient mis sur des bons de caisse», a-t-elle lancé. A l'issue de l'assemblée générale du 17 octobre, la CONASYSED avait décidé de la poursuite du mouvement de grève malgré la décision de la tutelle de suspendre les salaires des enseignants grévistes, après la reprise du mouvement de grève depuis la rentrée des classes le 5 octobre dernier. Alors que tous les regards sont tournés vers le nouveau gouvernement pour la résolution de la crise de l'Education nationale qui paralyse le système scolaire depuis plus d'un an, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) avait également vivement indexé le durcissement du cadre juridique de l'exercice du droit syndical décrété par le Conseil des ministres du 19 octobre dernier. | |||||||
Publié le 26-10-2009 Source : gaboneco Auteur : gaboneco |
"Vivre sans vivre la liberté dans son propre pays n'est pas digne d'un peuple considérable" (P. Akendengué)
lundi 26 octobre 2009
Gabon : Les enseignants grévistes ne passeront pas à la caisse
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