Koaci.com Libreville -
Le week end dernier, les enseignants du primaire et des secondaires membres de la convention des syndicats du secteur éducation au Gabion, CONASYSED, ont décidé pour poursuivre leur mouvement de grève entamé depuis le lancement de la rentrée des classes le 5 Octobre dernier.
C’était à la faveur d’une assemblée générale organisée à Libreville, et durant laquelle, les délégués chargés de discuter avec les autorités, ont fait état de la léthargie enregistrée dans le traitement de leurs préoccupations, contenues dans un protocole d’accord passé il y a quelques mois avec le gouvernement. Dans le compte rendu de leur récente rencontre avec le premier ministre Paul Biyoghe Mba, en présence du ministre de l’éducation nationale Séraphin Moundounga, les délégués des enseignants grévistes ont déploré le fait aucune de leurs revendications n’ait été prise en compte à ce jour, en dépit du dialogue sociale entamé depuis plus de trois mois avec le gouvernement. Des revendications portant notamment paiement des rappels, régularisation des situations administratives, couverture totale de la prime d’incitation à la fonction enseignante, prise en compte des syndicats dans les commissions d’affectation, mutation, examens et concours.
Les enseignants grévistes disent également protester contre les affectations jugées disciplinaires, sous fond de velléités de tuer dans l’œuf, l’élan revendicatif syndical. Suite à ce tableau peu reluisant, les enseignants ont décidé de poursuivre dans la logique de la grève, malgré la décision des autorités de conditionner le paiement des personnels du secteur éducation, à la présentation d’un bon de caisse délivré aux personnes recensées sur leur lieu de travail, donc en activité. Un mode de paiement qui est loin de décourager de nombreux enseignants grévistes, qui ont payé le prix d’être privés de salaire durant le mois d’Octobre dernier, pour n’avoir pu entrer en possession de bons de caisse lors d’une tournée d’inspection de la tutelle sur le terrain.
A côté des ces enseignants grévistes, se sont les conducteurs de véhicules à usage de taxi à Libreville, qui ont observé dans la matinée de samedi dernier un mouvement d’humeur, qui a été caractérisé par un arrêt momentané de travail qui a porté un coup sérieux au fonctionnement de l’activité socio économique, contraignant notamment de nombreux piétons à observer malgré eux l’activité dite ‘’marche à pied’’. Les taximens dans la capitale gabonaise menacent d’entrer en grève dans les prochains jours, si rien n’était fait pour mettre un terme à ce qu’ils qualifient de racket à outrance des forces de l’ordre, qui met à mal leurs recettes journalières, avec des incident au final sur leurs revenus mensuels.
Outre ces rackets des forces de l’ordre, les taximens se disent victimes d’un conflit de compétence entre les autorités municipales des communes voisines de Libreville et Owendo, avec à la clé des arraisonnements par les autorités municipales d’Owendo, des taxis enregistrés par les services municipaux de Libreville, et qui osent franchir comme habituellement pourtant, la limite territoriale entre ces deux communes voisines, pour aller soit chercher ou déposer des clients. Se sont les personnes non véhiculées qui sont les victimes collatérales de ces rackets et de ce conflit de compétence administrative au niveau des responsables municipaux.
Sources : http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve619
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