lundi 16 novembre 2009

Gabon : Coalition de huit partis contre Ali Ben Bongo

Lundi 16 novembre 2009  par Achille NGUETI, © AfriSCOOP 

Huit partis d’opposition ainsi que des candidats malheureux à la présidentielle du 30 août ont annoncé la création d’une Coalition des groupes et partis politiques pour l’alternance (Cgppa), a constaté dimanche, un correspondant d’AfriSCOOP à Libreville.


Ils évoluaient après la présidentielle du 30 août, de manière informelle mais, depuis dimanche, ont décidé de se constituer en alliance. Eux, ce sont huit partis d’opposition et candidats malheureux gabonais. Avec la Cgppa, ils entendent contester la légitimité de Ali Ben Bongo élu à la suite de son père, le défunt président Omar Bongo Ondimba.

Au sein de cette coalition, se retrouvent d’anciens barons du Parti démocratique gabonais (Pdg, au pouvoir), des opposants et des candidats indépendants. Le plus virulents reste André Oba Mbame, l’ex-ministre de l’Intérieur et ex-ami d’enfance du nouveau président. Classé deuxième puis troisième par la Cour constitutionnelle, lors de la présidentielle, ce dernier n’est pas prêt de s’entendre avec ses anciens « amis ». « Messieurs et mesdames du pouvoir, on se connaît bien (rires et applaudissements). La chasse aux sorcières méprisable à laquelle vous vous livrez, loin de décourager le désir profond du changement des Gabonaises et des Gabonais, renforce la détermination qui habite désormais chacun d’entre nous ! », lançait-il à Libreville.
Plus encore, pour la Cgppa, le nouveau pouvoir est une « dictature émergente ». Les opposants en veulent pour preuve, le fait de n’avoir pas obtenu l’autorisation d’organiser un grand meeting pour annoncer la création de leur coalition. « Ali prouve qu’il n’est pas mieux que son père. Pis, il veut imposer une dictature qui ne dit pas son nom au Gabon. Nous ne saurons jamais accepter cela et sommes prêts à le dénoncer partout où besoin sera », martèle un membre de la coalition.

Déjà, des observateurs indiquent que la Cgppa part sur une mauvaise base. En effet, l’absence de l’opposant historique Pierre Mamboundou et l’ancien maire de la capitale, Paul Mba Abessole (des poids lourds de l’opposition traditionnelle gabonaise) fait douter de son impact sur l’échiquier politique de ce petit pays de l’Afrique centrale.

Sources: Afriscoop.com
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