vendredi 9 juillet 2010

L'Europe bannit le bois illégal

Le jeudi 08 juillet 2010

Le Parlement européen en a interdit, hier, l'importation ainsi que des produits transformés comme les meubles.

Pour prendre son déjeuner au soleil sur une table en bois exotique, il faudra désormais que ce dernier ait été importé légalement en Europe. Le Parlement européen a ainsi interdit, hier, le commerce illégal du bois afin de lutter contre sa déforestation et protéger le climat.
Jusqu'à la suspension de l'activité

Les importations de bois comme de produits dérivés (meubles, par exemple) sont concernées. Ces mesures devraient être mises en place d'ici à deux ans. Les principaux pays exportateurs visés sont le Brésil, l'Afrique centrale et la Russie. Ce sera donc aux importateurs de s'assurer de la légalité de leur marchandise et les fournisseurs devront indiquer à qui elle a été achetée et revendue.

D'ici à deux ans, toute importation illégale sera sanctionnée. Cependant, aucun montant minimal n'a été fixé et il revient aux États de prendre des mesures contre les contrevenants. La saisie des produits illégaux et la suspension immédiate de l'autorisation d'exercer une activité commerciale ont été également suggérées. Mais les états membres doivent encore valider le texte adopté par le Parlement européen.

Selon l'Onu, le volume de bois issu de récoltes illégales représenterait entre 350 et 650 millions de m3 par an, soit 20 à 40 % de la production mondiale de bois. En 2006, l'Union européenne aurait importé 30 millions de m3 de bois et de produit dérivés d'origine illégale, selon le WWF.

L'Union européenne emboîte ainsi le pas des États-Unis, qui ont voté une loi similaire, en 2008.

Source: www.ouest-france.fr

mercredi 7 juillet 2010

Sydia Touré : « Le second tour du 18 juillet devra être reporté » - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Sydia Touré : « Le second tour du 18 juillet devra être reporté » - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Règlement de comptes entre Kouchner et un ex-diplomate

Par Constance JAMET, le 06/07/10

L'ex représentant de la France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin, accuse Claude Guéant et les lobbys de tenir les rênes de la politique africaine de la France. Niant être marginalisé, Kouchner déplore des propos nourris par la «haine».


Evénement rarissime, la diplomatie française expose ses rancœurs sur la place publique. Bernard Kouchner et l'écrivain Jean-Christophe Rufin, ex-ambassadeur au Sénégal, se livrent depuis le début du mois à un règlement de comptes via interviews interposées. Le lauréat du prix Goncourt a ouvert les hostilités, aussitôt sa liberté de parole retrouvée. Sur les ondes d'une radio sénégalaise, il a accusé dimanche le secrétaire général de l'Elysée d'avoir dépossédé le Quai d'Orsay de ses prérogatives en matière de politique africaine et d'avoir ressuscité la Francafrique. Claude Guéant «est très influent sur les questions africaines et le ministère des Affaires étrangères est complètement marginalisé», a regretté Jean-Christophe Rufin, qui a quitté son poste fin juin après des mois de tensions avec le président sénégalais Abdoulaye Wade.

Nicolas Sarkozy «n'est pas très impliqué sur les questions africaines», a poursuivi l'auteur de Rouge Brésil. Le président «a laissé une certaine marge de manœuvre à ses collaborateurs…» alors même que Claude Guéant est «un préfet et n'est pas forcément un connaisseur de l'Afrique», assène Jean-Christophe Rufin. «Mais bon, le Zambèze et la Corrèze, ce n'est pas tout à fait la même chose». Des critiques que l'ancien diplomate a réitérées, mot pour mot, dans Le Monde de mardi. En enfonçant le clou : Claude Guéant «agit d'autant plus librement qu'il n'est responsable ni devant l'Assemblée, ni devant le gouvernement».

Kouchner : «J'espère qu'il ne s'étouffera pas de haine»

Autre responsable de l'évincement du Quai d'Orsay, les réseaux d'influence africains. Des «lobbyistes rétribués ou sous contrat ou en amitié avec des chefs d'Etat africains essaient d'influencer la politique française. Je pense qu'ils ont trop de place», s'inquiète le romancier, pour qui la France «risque de manquer une chance historique de transformer sa relation avec l'Afrique». «D'un côté il y a un ministère, qui sert de vitrine people et morale et de l'autre une realpolitik faite par derrière par d'autres. Le Quai d'Orsay est sinistré. Les diplomates sont dans le désarroi le plus total car ils ne se sentent pas défendus», conclut Jean-Christophe Rufin.

Ces tirades à répétition ont fait bondir le principal intéressé. «De qui parlez-vous ? Ah, l'homme que j'avais nommé, qui n'était pas ambassadeur, et qui n'est pas content que je ne lui téléphone pas alors qu'il a demandé lui-même à partir...», a ironisé lundi Bernard Kouchner. «Maintenant qu' il se mette à bouder, je trouve cela un tout petit peu particulier mais j'ai un peu l'habitude avec lui», a-t-il continué avant de tourner en dérision le dernier roman de l'Académicien, Katiba qui a pour héroïne une employée du Quai d'Orsay. «Il n'a pas l'air mécontent de s'alimenter à la bonne source». Interpellé à l'Assemblée nationale, Bernard Kouchner s'est montré mardi encore plus dur. «J'espère qu'il ne s'étouffera pas de haine (...) On n'est jamais trahi que par les siens», a-t-il lancé.

L'ancien French doctor traverse une zone de turbulences. Les remontrances et les déclarations alarmistes fusent de toute part. «L'instrument est sur le point d'être cassé, cela se voit dans le monde entier», se sont émus ses prédécesseurs, Alain Juppé et le socialiste Hubert Védrine dans une tribune au Monde, où ils ont appelé à arrêter «l'affaiblissement sans précédent (des) réseaux diplomatiques et culturels de la France».

Source : Le Figaro.fr (du 07 juillet 2010)

vendredi 11 juin 2010

Législatives au Gabon : Leçon politique pour opposants nomades

Le Gabon a organisé le 6 juin dernier des élections législatives et sénatoriales partielles, en vue de mettre fin à la vacance de quatre postes de députés et trois sièges de sénateurs. Ces consultations font suite au départ de plusieurs anciens bonzes du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), pour l’Union nationale (UN), un regroupement de huit formations politiques se réclamant de l’opposition.

Car, comme le prévoit la loi, la désertion d’un parti, sous la bannière duquel on a été élu, entraîne la perte de son mandat. Ce qui a alors contraint les ex-barons du régime, devenus opposants au président Ali Bongo Ondimba, dans l’Union nationale (UN), à se mettre en lice à ces partielles pour la reconquête de leurs fauteuils. Le verdict des urnes est connu depuis le 9 juin dernier. La moisson est tout de même réconfortante pour l’Union nationale, car deux de ses candidats, anciens poids lourd du régime, ont été réélus.
Il s’agit d’André Mba Obame, ex-ministre de l’Intérieur, arrivé en 3e position à la présidentielle de 2009 remportée par Ali Bongo, élu avec 66,89% des suffrages à Medouneu, et de l’ancien Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, qui a remporté son siège avec 80,64% des suffrages dans le 2e arrondissement de Libreville au détriment de Paul Mba Abessole, ancien ministre et ex-opposant aujourd’hui affilié à la majorité présidentielle.

Sur les cinq sièges, qui étaient en jeu, trois reviennent aux candidats du parti du président Ali Bongo, le PDG. Les vainqueurs ont pour noms : Julien Nkoghé Bekalé, l’actuel ministre des Mines (avec 71,14% des voix) ; Régis Immongault a battu l’ex-baronne du PDG, Paulette Missambo, avec 81,28% des votes ; enfin Charles Otando s’en sort avec 53,87% des suffrages.
S’il y a un candidat à ces législatives partielles qui doit se mordre les doigts, c’est bien l’ex-opposant Paul Mba Abessole, qui a préféré rejoindre la majorité présidentielle. Il s’en remettra difficilement d’avoir été platement battu dans le 2e arrondissement de la capitale gabonaise par l’ancien Premier ministre Jean Eyéghé Ndong. Ce verdict, on imagine, doit amener ce malheureux candidat, qui a été à un moment donné dans le passé considéré comme le chef de file de l’opposition, à comprendre que c’est la rançon à tirer, pour un homme politique de son rang, à vouloir « manger avec le pouvoir ».

Car, il est difficile dans ce genre d’option de ne pas finir par se compromettre. En tout cas, vaincu à 80,64% des suffrages par son challenger Jean Eyéghé Ndong, la gifle est quand même cinglant voire humiliant pour l’ancien maire de toute Libreville. Voilà qui doit servir de leçon, on l’espère, aux opposants africains qui ne sont pas toujours à la hauteur de leurs engagements politiques.

Auteur & Sources :  Hamidou Ouédraogo,  l’Observateur

Gabon : La CENAP confirme le match nul (PDG : 2 / UN : 2)

La Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) a rendu publics le 6 juin les résultats des élections législatives et sénatoriales partielles au terme de la plénière tenue le 9 juin à Libreville pour centraliser les procès verbaux.

Après trois jours d’attente, la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) a publié les résultats des élections partielles du 6 juin, confirmant les tendances annoncées sur les quatre sièges stratégiques où l’Union nationale (UN, opposition) et le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) étaient en lice.

Au 1er siège du deuxième arrondissement de Libreville, c’est Jean Eyeghe Ndong qui l’emporte sous les couleurs de l’UN avec 80,64% des suffrages face au président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Paul Mba Abessole, qui ne récolte que 19,36% des voix.

Toujours sous la bannière l’UN, l’ancien ministre l’Intérieur et 3e à l’élection présidentielle, André Mba Obame, conserve sans surprises son siège de Medouneu avec 66,89% des voix, contre 33,11% pour son adversaire RPG Claude Guy Assey.

Le PDG est en revanche parvenu à faire la différence sur les sièges de Ntoum et Mulundu, fiefs électoraux des anciens barons du parti Casimir Oyé Mba et Paulette Missambo. A Ntoum, c’est l’actuel ministre des Mines, Julien Nkoghe Bekale, qui s’est adjugé 71,14% des voix alors que Casimir Oyé Mba n’en a engrangé que 20,56%. Le Parti social démocrate (PSD, ex-majorité) qui présentait sur ce siège Crépin Tchibinda, n’a récolté que 8,30% des suffrages.

A Mulundu (Lastourville), le PDG l’a emporté avec l’actuel ministre de l’Energie, Régis Immongault, qui a volé la vedette à Paulette Missambo, député de la circonscription depuis une vingtaine d’années. Le poulain du PDG emporte 81,28% des suffrages, contre seulement 18,72% des voix pour l’ancien député.

Dans le département de Bendjé (Ogooué-Maritime) Charles Otando (PDG, au pouvoir) l’emporte avec 53,87% des suffrages contre 46,13% pour Gabriel Ogoula Monyama de l’Union pour la nouvelle république (UPNR, opposition).

Pour le compte des sénatoriales, les candidats du PDG Fidèle Afatoghe Nsole, Augustin Ndong Oyono, et Adeste Dilivié Yossangoye ; seuls candidats en lice dans les sièges respectifs de M’Voung (Ovan), du Ntem et Lastourville, sont déclarés vainqueurs avec 100% des suffrages chacun.

Mais la Cour Constitutionnelle devrait avoir fort à faire avant de proclamer ces résultats puisque plusieurs partis dénoncent les irrégularités constatées lors du vote du 6 juin, notamment sur le siège de Ntoum où l’UN et le PSD dénoncent des cas de fraudes massives et flagrantes.

Les résultats finaux ne devraient toutefois pas changer les rapports de force au Parlement puisque le PDG y détient la majorité absolue avec 83 des 120 sièges de l’Assemblée nationale, et 75 des 102 sièges du Sénat. 
 
Publié le 10-06-2010    Source : Gaboneco     Auteur : Gaboneco 

Education : SUPPRESSION DU CONCOURS D’ENTREE EN 6è

News  : Éducation nationale Gabon

Souhaité par les enseignants lors des derniers états généraux de l’éducation nationale, la suppression du concours d’entrée en classe de sixième vient d’être effective dans le système éducatif gabonais. 

Ce sont les pouvoirs publics qui en ont décidé au sortir d’une réunion de concertation avec le corps enseignant.

Gabon : Pierre Mamboundou serait bien vivant

Une rumeur faisant état de la mort de Pierre Mamboundou, président de l’Union du peuple gabonais (UPG), enfle depuis quelques jours à Libreville. Le leader de l’opposition est bel et bien vivant, selon les témoignages recueillis auprès des hiérarques de l’UPG qui restent toutefois muets sur la maladie dont souffre celui qui a été proclamé deuxième à la présidentielle d’août dernier.

Des informations alarmistes circulent à Libreville concernant la santé de Pierre Mamboundou, président de l’Union du peuple gabonais (UPG) et candidat arrivé deuxième à la présidentielle d’août dernier. Depuis quatre jours, les ragots de bistrot font état de la mort de l’opposant historique.

Il n’en est rien selon l’UPG. «Pierre Mamboundou se porte comme un charme », affirme Fidèle Waura, hiérarque de l’UPG joint au téléphone. Il affirme également avoir eu une conversation téléphonique avec un proche parent du président de l’UPG qui était à son chevet. Même son de cloche du côté du secrétariat général de l’UPG où l’on affirme être agacé par cette rumeur qui fait sonner interminablement les téléphones au siège du parti.

Si elle affirme que Pierre Mamboundou est bel et bien en vie, la hiérarchie de l’UPG se montre toutefois peu diserte sur la maladie dont souffre le leader de l’opposition. Celui-ci s’est d’ailleurs montré très furtif depuis la fin de la dernière présidentielle dont il était sorti physiquement blessé après une charge des Bérets rouges, le 3 septembre 2009.

Dans sa livraison du 1er juin dernier, le bimensuel gabonais "La Démocratie" affirme que Pierre Mamboundou aurait été interné au Centre hospitalier de Libreville (CHL) avant d’être évacué sur Paris où il a subi un check-up. Il aurait souffert d’une forte asthénie et d’une hausse de tension artérielle qui aurait pu lui être fatale s’il n’avait subi les premiers soins au CHL.

"La Démocratie" affirme en fin d’article que Mamboundou est convalescent dans la capitale française où il serait tout de même « allé au rapport dans les officines bien connues » et aurait rencontré quelques amis de longue date.

Selon certaines indiscrétions, Pierre Mamboundou préparerait une sortie médiatique sur une chaîne de télévision française. L’émission pourrait être diffusée la semaine prochaine.  

Publié le 10-06-2010    Source : Gaboneco     Auteur : Gaboneco