dimanche 10 janvier 2010

Can: le Togo se retire

Reuters 


Le Togo ne participera pas à la Coupe d'Afrique des Nations (Can) après l'attaque meurtrière dont son équipe a été victime en Angola, annonce samedi le gouvernement togolais.

Le gouvernement togolais a décidé de rapatrier l'équipe, a déclaré Pascal Bodjona, ministre de l'administration territoriale, dans un communiqué. Le Togo ne peut pas participer à la Can dans cette situation dramatique, a-t-il ajouté.

L'entraîneur adjoint et l'attaché de presse de l'équipe du Togo ont succombé à leurs blessures au lendemain du mitraillage de leur autocar dans l'enclave de Cabinda. Le chauffeur du véhicule, un Angolais, est mort sur le coup.

La Can doit débuter dimanche.

Auteur : John Zodzi

mercredi 30 décembre 2009

Politique : Nouvel allègement du couvre-feu à Port-Gentil pour la fête de nouvel an



LIBREVILLE (AGP)

Le gouvernement gabonais a décidé d’alléger le couvre-feu en vigueur à Port-Gentil pour la période allant de ce mercredi à minuit à samedi prochain à la même heure, indique le communiqué final ayant sanctionné les travaux du conseil des ministres tenu mardi.

‘’Au regard du comportement exemplaire observé par les compatriotes résidant à Port-Gentil à l’occasion de la fête de la Nativité, le conseil décide d’un nouvel allégement du couvre-feu dans cette ville.

Cet, allègement se traduit par la suspension du couvre-feu du mercredi 30 décembre2009, a minuit, au samedi 2 janvier 2010n à minuit’’, précise le communiqué.

Avant les fêtes de noël, le gouvernement avait allégé le couvre-feu dans cette ville pétrolière, rappelle-t-on.

La deuxième ville du pays est sous couvre-feu depuis le 6 septembre dernier suite aux violentes manifestations qui avaient suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 30 août dernier.

Source : AGP                                 Auteur : IM/PRB

Le Gabon adresse un avertissement à Veolia sur un contrat d'eau


LIBREVILLE, 30 décembre (Reuters) -

Le gouvernement gabonais a adressé mercredi un avertissement à une filiale locale de Veolia Environnement (VIE.PA: Cotation) en lui demandant d'améliorer la qualité de la distribution d'eau dans la capitale, Libreville, sous peine de voir sa concession gelée.



"Le système de distribution d'eau subit des pénuries depuis 2003 en raison de l'obsolescence et de la saturation du système de transport de l'eau traitée", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Séraphin Moundounga, à l'issue d'un conseil des ministres.


Certains quartiers de Libreville n'ont aucun approvisionnement en eau tandis que dans d'autres, l'eau est parfois coupée jusqu'à huit heures par jour, a-t-il ajouté. L'absence d'amélioration pourrait aboutir à une "mise sous séquestre" du contrat de concession, a-t-il poursuivi.


Il n'a pas précisé le délai accordé à la SEEG (Société des eaux et de l'électricité du Gabon), contrôlée à 51% par Veolia Eau, pour mettre en oeuvre les changements demandés.


La SEEG procède depuis lundi à des essais pour acheminer vers les quartiers concernés l'eau d'un réservoir utilisé pour approvisionner le nord de la ville. Ces tests doivent s'étaler sur sept jours.


Source:  Reuters                        Auteur : Linel Kwatsi (traduction française de Marc Angrand)

Gabon : Le grand parti de l'opposition «est né»


Réunis ce 30 décembre au siège de l'Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD), 8 des membres du Front de refus du coup de force électoral, dont six étaient candidats à l'élection présidentielle d'août dernier, ont annoncé la création d'un nouveau parti de l'opposition. Regroupant plusieurs anciens barons du parti au pouvoir, leaders politiques dans leurs circonscriptions respectives, ce «grand parti» est appelé à créer un contre pouvoir crédible au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), qui s'est maintenu au pouvoir en août dernier face à une opposition éparse.

Après quatre mois de guerre lasse, ponctuée par une série de manifestations dont l'essentiel a été interdit par le gouvernement, et privé d'une tribune légale d'expression, le Front de refus du coup de force électoral a jugé utile de fédérer ses moyens, son énergie et ses ambitions autour d'un grand parti politique capable de contrer le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

Lors de la conférence de presse organisée ce 30 décembre au siège de l'Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD), 8 de leurs membres, dont six s'étaient présentés à l'élection présidentielle d'août dernier ont annoncé la création de ce «grand parti» censé fédérer les forces de l'opposition du pays.

Le grand absent de ce nouveau rassemblement reste l'Union du peuple gabonais (UPG) de Pierre Mamboundou, arrivé deuxième à l'élection présidentielle, grâce au renfort de l'Alliance pour le changement et la restauration (ACR) qui compte cinq formations politiques.

Après le petit speech introductif du président de l'UGDD, Zacharie Myboto, la déclaration, que nous publions ci dessous, a été lue par le dernier Premier ministre du défunt président Omar Bongo, Jean Eyeghe Ndong, devenu le porte-parole du Front de refus du coup de force électoral. Selon certaines sources, des pourparlers seraient engagés avec plusieurs partis de l'opposition pour rejoindre ce rassemblement.

Déclaration
Libreville, le 30 décembre 2009


«Lorsque dans le cours des événements, il devient nécessaire pour des femmes et des hommes libres de reconsidérer les liens politiques qu’ils entretiennent, le respect dû au peuple oblige à déclarer les causes qui les déterminent.

La recherche de liberté et de bien-être est le propre de l’humain. Le Gabon est notre pays, il est celui de nos enfants. Le pays de nos ambitions et celui de nos espérances. Nous ne pouvons en conscience continuer à faire comme si la situation du Gabon ne nous interpellait pas.

Le 30 août dernier, le peuple gabonais s’est prononcé. Il a clairement exprimé dans les urnes son ardent désir de changement. Il a dit au Pays et au Monde sa volonté d’ouvrir une ère nouvelle pour notre destinée commune.

Nos compatriotes ont manifesté leur désir de liberté, de justice et d’égalité des chances. Au nom des valeurs de la République et de la Nation, le peuple gabonais s’est rassemblé. Il a appelé à un sursaut national. Nous devons entendre cet appel. Nous devons donner suite à l’appel de nos concitoyens.

Chacun connaît la situation de blocage dans laquelle se trouve le pays aujourd’hui. Elle doit être regardée et analysée avec courage et lucidité. Dans un monde en mouvement, notre pays ne peut demeurer statique et se complaire dans la gesticulation et l’amateurisme. Nous ne pouvons assister impuissants au musèlement de la presse, à l’irruption des forces de défense dans la vie de tous les jours, au triomphe de l’arbitraire et de la loi du plus fort. Nous ne pouvons rester inactifs face au recul des libertés publiques.

Le pouvoir illégitime qui s’est installé à l’issue du coup d’État du 03 septembre 2009, guidé par une volonté de règlement de comptes prend chaque jour des décisions partisanes au service d’un clan, au mépris des lois et des engagements de notre pays. La gestion laxiste des administrations et des agents publics, l’hypothèque de l’année scolaire ainsi que les crises ouvertes dans plusieurs secteurs économiques et sociaux confirment la situation de crise dans laquelle se trouve le Gabon aujourd’hui.
A l’éveil démocratique des Gabonais doit répondre un éveil politique pour redonner du sens à notre destinée commune. Cet éveil politique, la Coalition des Groupes et Partis Politiques pour l’Alternance a le devoir de l’incarner au service du Gabon et des Gabonais.


L’année 2010 qui arrive sera marquée par la célébration du 50ème anniversaire de l’Indépendance de notre pays. Cela fait donc 50 ans que la communauté internationale reconnaît aux Gabonaises et aux Gabonais le droit et la responsabilité de disposer librement de leur destin et de choisir en toute indépendance les femmes et les hommes qui ont la charge des affaires de la Nation.

Près de 50 ans après l’Indépendance, nous devons à la vérité de constater que le niveau de développement politique, économique, social et culturel du Gabon est en-deçà du riche potentiel naturel et humain de notre pays. Il nous suffit pour cela de mesurer le chemin parcouru par les autres Nations qui en 1960 présentaient un potentiel inférieur ou équivalent au nôtre.

Depuis 1960, et en dépit des millions de tonnes de pétrole, de manganèse, d’uranium ou de mètres cubes de bois extraits de notre sous-sol et de notre forêt pour être commercialisés à travers le monde et qui ont fait la prospérité des exploitants, notre pays est toujours à la recherche de son développement, c’est-à-dire l’amélioration significative des conditions de vie de ses populations.

Depuis l’Indépendance, malgré les différentes expériences politiques qui ont conduit dans un premier temps au multipartisme, puis au Parti unique pour revenir au multipartisme en 1990, le Gabon n’a jamais connu d’alternance politique. La Conférence Nationale de 1990, en consacrant le retour de notre pays au multipartisme reconnaissait que la démocratie, qui ne peut être séparée de l’alternance politique, était nécessaire au développement politique, économique, social et culturel du Gabon. Et si le multipartisme est bien effectif dans notre pays depuis bientôt vingt ans, la démocratie reste à construire et l’alternance politique n’est toujours pas réalisée.

La vie politique de notre pays s’est plutôt caractérisée par la création continue d’une multitude de Partis Politiques dont l’implantation géographique et sociologique, ainsi que l’impact politique restent plus que limités.

L’élection présidentielle anticipée, consécutive au décès du Président Omar BONGO ONDIMBA le 8 juin 2009, a ouvert les perspectives réelles d’une recomposition politique devenue inévitable, mais surtout de l’alternance politique tant souhaitée par le peuple gabonais.

La volonté de changement, clairement exprimée lors de l’élection présidentielle du 30 août dernier, n’a pas suffi à réaliser cet objectif ; Et le coup d’État perpétré à cette occasion par le Pouvoir en place n’a pas eu raison de cette formidable détermination populaire. Du reste, cet élan historique continue d’être exprimé par la très grande majorité de nos concitoyens qui attend des hommes et des femmes politiques engagées pour le changement réel, un examen lucide de la situation, mais surtout une introspection et un dépassement de soi pour sortir enfin de cette paralysie politique.

Près de 20 ans après la Conférence Nationale qui a marqué le retour au multipartisme, le constat est amer. Le processus de démocratisation du Gabon est aujourd’hui menacé. La démocratie peine à s’installer malgré les Institutions mises en place pour nous y conduire et les textes devant la garantir. Comment expliquer pareille situation alors même que le peuple appelle cette démocratie de tous ses vœux ?

C’est plutôt dans les pratiques politiques que la vérité nous commande de jeter un regard froid pour comprendre les nombreuses raisons qui n’ont jamais permis l’alternance au Gabon.

Oui, nous avons toujours dénoncé la confiscation du pouvoir par un Parti au service d’un clan dont les méthodes obscurantistes ont tué bon nombre d’espoirs. La coercition, les menaces, les restrictions des libertés publiques, les assassinats, la corruption sont au nombre des pratiques qui freinent l’avènement d’une véritable démocratie au Gabon.

Tout en critiquant les atteintes à l’exercice de la démocratie par le Pouvoir, nous ne pouvons passer sous silence ce qui est aussi la responsabilité de l’Opposition sur les échecs répétés pour aboutir à l’alternance. Aussi dommageables que soient les maux dénoncés plus haut pour la démocratie, ils ne sauraient nous faire oublier la duplicité de nombre d’entre nous, leaders politiques, qui se sont parfois illustrés par des comportements égoïstes et égocentriques, des faux fuyants et des voltefaces déroutants.

C’est parce que nous saurons reconnaître notre part de responsabilité dans la situation politique actuelle, que nous serons courageux et humbles pour faire le constat que révèle nos manquements et prendre les décisions importantes qui s’imposent. La réalité politique nous commande de ne plus biaiser, de ne plus louvoyer pour échapper à l’image que renvoie de nous le miroir de cette réalité.

Qui pourra nous croire encore si pour vouloir le changement dans notre pays, nous ne changeons pas nous-mêmes notre manière de faire la politique pour servir les intérêts du plus grand nombre et non plus ceux de nos seuls maisons, villages et ethnies ?


La réalisation de cet impératif de changement passe nécessairement par la conjugaison des efforts et des intelligences de tous ceux qui placent le Gabon au-dessus de leur position personnelle de pouvoir. Leur rassemblement s’impose maintenant.

À la suite du débat qui s’est ouvert avec les Gabonaises et les Gabonais et qui a engagé les forces du changement dans une profonde réflexion individuelle et collective, nous :

Gérard ELLA NGUEMA, Président du Rassemblement National des Républicains (R.N.R) ;

Jean ÉYEGHE NDONG, Candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009 ;

André MBA OBAME, Candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009 ;

Bruno Ben MOUBAMBA, Candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009 ;

Zacharie MYBOTO, Président de l’Union Gabonaise pour la Démocratie et le Développement ; (U.G.D.D) et Candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009 ;

Jean NTOUTOUME NGOUA, Candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009 ;

Casimir OYE MBA, Candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009 ;

Pierre Claver ZENG EBOME, Président du Mouvement Africain pour le Développement (M.A.D) ;

Signataires, le 15 novembre 2009, de la Charte de la Coalition des Groupes et Partis Politiques pour l’Alternance ;

Conscients de notre responsabilité devant Dieu, devant l’Histoire, devant la Nation et devant le Peuple ;

Considérant la situation politique de notre pays, qui se caractérise par un recul sans précédent de l’État de droit et des libertés publiques consécutifs au coup d’État du 3 septembre 2009 qui a placé à la tête de notre pays un Président illégitime ;

Constatant que ce pouvoir illégitime qui tient à s’imposer face à la volonté de changement du peuple Gabonais affiche clairement les prémices du totalitarisme et de la dictature ;

Prenant acte du désir ardent de l’unité de toutes les forces du changement qu’exprime l’opinion publique nationale ;

Considérant la grande richesse que constitue la formidable diversité ethnique et culturelle de notre pays qui est instrumentalisée par certains acteurs politiques pour attiser les démons du tribalisme et diviser un peuple dont l’unité doit être la première force ;

Considérant le nécessaire développement économique et social du pays qui impose la mobilisation de toutes les compétences pour l’élaboration d’un projet véritablement ambitieux et réaliste, conforme aux attentes des Gabonaises et des Gabonais, attractif pour les investissements privés et respectueux des engagements internationaux du Gabon;

Décidons solennellement ce jour de nous unir et d’unir nos forces, en procédant à la fusion de nos partis politiques afin de créer avec les groupes politiques un grand parti politique novateur.

Les autres membres de la Coalition, qui partagent cette démarche d’unité, nous rejoindrons le moment venu.

Nous lançons un appel solennel à toutes les Gabonaises et à tous les Gabonais, à tous les partis politiques attachés au changement et à la construction d’une Nation indépendante, libre et prospère, pour rejoindre ce grand parti politique et offrir à notre pays l’outil de l’alternance dont il a besoin pour développer son formidable potentiel. L’heure est grave et le Gabon a besoin de chacune de ses filles et de chacun de ses fils. Personne ne viendra construire ce pays à notre place. Vous y avez toute votre place. Pour vous, pour nous tous et surtout pour les générations futures : rejoignez-nous !

Ce grand parti n’est ni une alliance de circonstance, ni une simple réponse au coup d’État de septembre dernier. Il s’agit d’un acte de foi dans le Gabon d’aujourd’hui et de demain. La décision de nous unir dans ce grand parti exprime notre volonté commune de construire un avenir meilleur. Ce parti transcende les ethnies et les tribus, les communautés diverses qui font notre richesse commune. Il se veut un lieu de brassage politique des générations et de mise en commun des intelligences, fondé sur l’amour de la Patrie.

Aux militants et partisans des Partis politiques et groupes de la Coalition, nous disons : la voie que nous vous proposons n’est pas la plus facile, loin de là. Elle demande du courage, de l’abnégation et de la détermination. Mais c’est la seule et unique voie qui se présente à nous, si nous voulons véritablement offrir à notre pays le changement qu’ensemble nous souhaitons et que le peuple appelle de ses vœux avec insistance et pour lequel nous œuvrons tous.

Nous tenons aussi à vous rassurer sur les garanties que la loi n° 24/96 du 16 juin 1996 relative aux Partis politiques nous donne dans le cadre de la fusion de nos partis dans la mesure où celle-ci en son article 17 traite du cas de fusion. Les partis politiques ne perdent rien de ce que légalement ils ont obtenu dans leurs situations anciennes. Les légalisations des partis ayant fusionné sont de droit transférés au nouveau parti et tous les sièges obtenus lors des dernières élections législatives, locales et sénatoriales sont maintenus et transférés à celui-ci.

Le Gabon notre pays est riche de sa diversité ethnique. Nous ne devons laisser rien ni personne se servir de cette diversité pour nous diviser et nous liguer les uns contre les autres. Nous sommes tous enfants de ce pays qui nous a vu naitre et verra grandir nos enfants et petits-enfants. Le Gabon est un et indivisible.

Nous voulons construire ensemble un pays solidaire, uni et prospère où chaque citoyen trouvera sa juste place en étant assuré que son mérite sera reconnu à sa juste valeur.

Gabonaises, Gabonais, très chers compatriotes,
À cet instant historique nous vous invitons à vous engager résolument dans le combat politique pour l’unité nationale, la démocratie, la défense de nos intérêts et le développement de notre pays. Unissons nos forces, le moment est venu de nous retrouver pour construire le Gabon de nos rêves.

Vive la République,
Vive le Gabon».  

Publié le 30-12-2009    Source : gaboneco     Auteur : gaboneco 

dimanche 20 décembre 2009

Gabon - Culture : Pahé, dessinateur comblé

 20/12/2009 09:40:46 | La rédaction web de Jeune Afrique | Par : Nicolas Michel


A partir du 19 décembre, le dessin animé Le Monde de Pahé est diffusé sur la chaîne de télévision française France 3. Comblé par cette adaptation, le dessinateur gabonais auteur de La vie de Pahé et de Dipoula a répondu aux questions de Jeune Afrique.

Jeune Afrique : Que pensez-vous du dessin animé inspiré de votre propre personnage?
Pahé : C’est plutôt bizarre de se retrouver ainsi, mais ça me fait bien rigoler de me voir en mouvement. Sur le plan professionnel, c’est une superbe réussite, car il y a bien des auteurs confirmés qui n’ont pas la chance de voir leur œuvre adaptée en dessin animé. Pour moi, qui sort de ma petite forêt natale, bingo ! C’est le jackpot. On peut vraiment dire que ma vie, la vie de Pahé, est un vrai coup de bol. Je suis un auteur même pas "bankable" (rentable, ndlr), je sors une BD et hop ! d’un coup de baguette magique, elle plaît a une productrice qui décide d’en faire un film animé, deux ans plus tard. Oui, les génies de ma forêt équatoriale ont veillé sur moi. J’ai vraiment du bol.

Quelle a été votre contribution à la réalisation du dessin animé?

Je n’ai pas voulu faire de chichi ni essayé d’être regardant à 100 % sur ce qui allait se faire. J’ai conçu toute la bible graphique, c’est-à-dire que j’ai dessiné tous les personnages sous divers angles, avec mon style. Ensuite, les dessinateurs du studio d’animation ont repris ces derniers en les adaptant pour qu’ils soient conformes aux normes du dessin animé. C’est pour cela que les personnages sont ronds… Mais lorsque la production m’a envoyé l’épisode pilote, j’ai failli tomber dans les pommes. Quelque chose n’allait pas. La voix de Mama Odette, ma mère, sonnait faux. La production avait choisi une actrice... antillaise pour le doublage. Ce qui n’allait vraiment pas. Ils m’ont fait savoir qu’il n’y avait pas d’acteurs africains en France pour le doublage. J’ai rabattu cette affirmation d’un revers de la main en leur demandant d’où venaient les voix de Kirikou. Le tir a été rectifié par la suite et de nouveaux acteurs ont été trouvés !

La série est conforme à votre travail ?
L’histoire de la BD est légèrement modifiée. Dans la version papier, le petit Pahé part du Gabon pour aller vivre en France chez sa sœur Rose, qui fait des études de médecine du coté de Tours.
Pour Le monde de Pahé, version animée, Pahé vit en France avec sa mère et ses quatre sœurs. Il n’a jamais mis les pieds au Gabon, vient d’une famille modeste, habite dans un HLM de banlieue et partage sa chambre avec ses sœurs. Une famille bien modeste donc. Le meilleur pote de Pahé, Sébastien, petit français de famille aisée, habite lui dans un quartier chic. Après de nombreuses aventures en France, Mama Odette décide d’emmener Pahé et Sébastien au Gabon pour Noël. Ils vont à Bitam et dans le village du père de Pahé, Eboro.

Combien d’épisodes doivent être diffusés pour l’instant ?

Il y a 75 épisodes de 7 minutes chacun. C'est vraiment énorme. Depuis Kirikou, on n’a pas fait aussi long!

Est-ce que Le monde de Pahé sera diffusé en Afrique?
Selon ce que m’a dit la production, oui. En Afrique francophone d’abord, puis anglophone car il existe déjà une version anglaise. Il va certainement y avoir une espèce d’échange de marchandises. Peu de télés africaines peuvent se permettre d’acheter les épisodes qui coûtent les yeux de la tête. Le deal est simple : « Vous diffusez le dessin animé aux jours et heures imposés par la production et, en échange, on vous l'offre ! » Quelle chaîne africaine peut refuser cela ? Les télévisions publiques des pays africains auront la priorité car elles couvrent toute l’étendue de leur territoire.

La BD La Vie de Pahé marche-t-elle bien au Gabon ?
La BD se vend comme des petits bouts de manioc, même si elle est surtout achetée par les Gabonais assez aisés et par les nombreux expatriés européens. Le Gabonais moyen ne pouvant pas le faire, vu le prix excessif en librairie. Près de 13 000 à 14 000 F CFA (environ 20 euros) !

Quels sont vos projets actuels?
Je travaille actuellement sur une BD, Ali 9, Roi de la république gabonaise, qui est un recueil de caricatures politiques sur les dernières élections présidentielles. Sa sortie est prévue pour janvier 2010. Je travaille aussi sur Dipoula 2, toujours avec Sti au scénario, qui verra le jour en mars 2010. Et sur le dernier opus de La vie de Pahé : Loveman, ma vie avec les femmes. La date de sortie n’est pas encore précisée. Enfin pour ce qui concerne la BD, je suis invité par Plantu du 17 au 25 janvier 2010, du côté de Carquefou, pour les Rencontres internationales des dessinateurs de presse.

20/12/2009 09:40:46 | La rédaction web de Jeune Afrique | Par : Nicolas Michel
 

Ali Bongo, globe-trotter !

Dur de succéder à Omar Bongo. Son fils "Ali" multiplie les voyages et les contacts à l'étranger pour exister dans la cour des grands, comme son père. (...)
 
Source : Africa Inteligence/ La lette du Continent

Economie : Le budget 2010 arrêté à 2.096 milliards de FCFA



LIBREVILLE (AGP) – Le gouvernement gabonais table sur un budget de 2096 milliards de FCFA pour l’année 2010 contre 1541, 6 milliards de FCFA en 2009, soit une hausse 554,4 milliards de FCFA, indique le communiqué final du conseil des ministres tenu vendredi au palais présidentiel.

Selon ce communiqué, les ressources propres se décomposent en recettes non pétrolières évaluées à 778,8 milliards de FCFA comprenant 4 milliards de FCFA de dons, et en recettes pétrolières arrêtées à 940,2 milliards de FCFA.

Elles s’élèveraient ainsi à 1.719,1 milliards de FCFA contre 1.238,6 milliards de FCFA prévus dans la loi de finances rectificative 2009, soit une hausse de 480,5 milliards de FCFA.

Les recettes pétrolières, évaluées à 940,2 milliards de FCFA, seraient en hausse de 450,7 milliards de F par rapport à la loi de finances rectificative de l’année 2009, précise le document.

Les recettes issues du secteur hors pétrole s’établiraient à 774,8 milliards de FCFA en 2010 contre 745 milliards de FCFA arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009, soit une augmentation de 4%.


Le montant des dons resterait inchangé et s’établirait à 4 milliards de FCFA comme dans la loi de finances rectificative de l’année 2009, poursuit le texte.


Par ailleurs, les ressources d’emprunt s’élèveraient à 376,9 milliards de FCFA contre 303 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative 2009. Elles sont constituées d’emprunts liés aux opérations d’investissement pour 278 milliards de FCFA et de 98,9 milliards de FCFA au titre d’un financement d’équilibre.


L’ensemble des charges pour l’année 2010 s’établirait à 2.096 milliards de F.cfa contre 1.541,6 milliards de Fcfa arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009, soit une hausse de 554,4 milliards de Fcfa.


En revanche, le service de la dette publique se chiffrerait à 444,8 milliards de FCFA contre 463,1 milliards de FCFA prévus dans la loi de finances rectificative de l’année 2009.

Pour ce qui est de la masse La masse salariale elle atteindrait 384,5 milliards de FCFA contre 370 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative 2009, soit une augmentation de 14,5 milliards de FCFA.

Auteur : IM/JPN                Source : AGP                            Publié le 12/12/2009