Patrick Benquet, comment résume-t-on en 2h40 cinquante années de Françafrique ?
Mon objectif était d'être très pédagogique, tout en restant historiquement dans la vérité. J'ai donc choisi la ligne énergétique, sachant que l'approvisionnement de la France, après la perte du Sahara, était l'obsession du général de Gaulle. Selon moi, c'est l'axe principal de la Françafrique.
Vous soulignez l'influence de certains dirigeants africains sur nos affaires intérieures...
Avec l'argent du pétrole, il a été possible de mettre en place des chefs d'État à coups d'opérations plus ou moins secrètes pour maintenir une certaine stabilité. Parallèlement, ce pétrole pas cher a consolidé notre niveau de vie et l'argent de cette industrie a permis de financer des partis politiques, ce qui fut révélé par l'affaire Elf. Par effet retour, certains personnages africains ont pris partiellement le pouvoir sur la société française, comme Omar Bongo au Gabon.
D'autres pays ont-ils mis en place des systèmes semblables ?
Le lien entre la France et ses quatorze colonies était beaucoup plus forts que ceux établis par l'Angleterre, le Portugal ou l'Espagne. C'est une spécificité.
Comment interprétez-vous la situation actuelle en Côte d'Ivoire ?
Cela confirme l'idée que Gbagbo fait une nouvelle fois un bras d'honneur à la France malgré la pression internationale. La France a perdu la main.
Des témoins de premier plan s'expriment dans votre film. Pourquoi aujourd'hui ?
En disant que la Françafrique était terminée, Nicolas Sarkozy a peut-être libéré la parole de beaucoup de monde.
Pourquoi Charles Pasqua, « l'Africain », est-il absent ?
En effet, il manque dans le film ! J'avais un très beau témoin qui disait des choses importantes sur Pasqua, mais il s'est dégonflé devant la caméra.
Mon objectif était d'être très pédagogique, tout en restant historiquement dans la vérité. J'ai donc choisi la ligne énergétique, sachant que l'approvisionnement de la France, après la perte du Sahara, était l'obsession du général de Gaulle. Selon moi, c'est l'axe principal de la Françafrique.
Vous soulignez l'influence de certains dirigeants africains sur nos affaires intérieures...
Avec l'argent du pétrole, il a été possible de mettre en place des chefs d'État à coups d'opérations plus ou moins secrètes pour maintenir une certaine stabilité. Parallèlement, ce pétrole pas cher a consolidé notre niveau de vie et l'argent de cette industrie a permis de financer des partis politiques, ce qui fut révélé par l'affaire Elf. Par effet retour, certains personnages africains ont pris partiellement le pouvoir sur la société française, comme Omar Bongo au Gabon.
D'autres pays ont-ils mis en place des systèmes semblables ?
Le lien entre la France et ses quatorze colonies était beaucoup plus forts que ceux établis par l'Angleterre, le Portugal ou l'Espagne. C'est une spécificité.
Comment interprétez-vous la situation actuelle en Côte d'Ivoire ?
Cela confirme l'idée que Gbagbo fait une nouvelle fois un bras d'honneur à la France malgré la pression internationale. La France a perdu la main.
Des témoins de premier plan s'expriment dans votre film. Pourquoi aujourd'hui ?
En disant que la Françafrique était terminée, Nicolas Sarkozy a peut-être libéré la parole de beaucoup de monde.
Pourquoi Charles Pasqua, « l'Africain », est-il absent ?
En effet, il manque dans le film ! J'avais un très beau témoin qui disait des choses importantes sur Pasqua, mais il s'est dégonflé devant la caméra.
Le 09/12/2010 à 13:19 par Emmanuel Galiero
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