mercredi 24 février 2010

Gabon puis Rwanda : deux étapes délicates pour Sarkozy en Afrique

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  1. Une entrevue avec l'opposition gabonaise

    Avant cet escale rwandaise, Nicolas Sarkozy est arrivé mercredi au Gabon, où il restera 24 heures. Il a été accueilli à sa descente d'avion, à Franceville, par son homologue Ali Bongo. Au programme de la journée : un dépôt de gerbe au mausolée où repose Omar Bongo, décédé en juin dernier, avant un premier tête-à-tête et une visite du Centre international de recherches médicales de Franceville.

    Le chef de l'état français devra faire face au fort mécontentement des opposants au président gabonais, dont la France est accusée d'avoir facilité l'élection. Lors d'une entrevue, l'Union nationale (formation née du rassemblement de trois partis et de plusieurs personnalités) et d'autres partis de l'opposition remettront au président français un document qu'ils ont élaboré en commun.

    «Nous savons que le président (ndlr. Sarkozy) est sensible au thème des libertés individuelle. Il a pris des positions courageuses par le passé notamment sur l'Iran. Il y a un mal-élu en Iran et un mal-élu au Gabon (...). Nous apprécierons d'entendre la situation du Gabon évoquée», a jugé notamment l'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame, devenu un des principaux opposants.

    D'autres opposants gabonais ont tenu un discours plus tranché à l'annonce de la venue du président français. M. le Président (...) votre ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, votre secrétaire aux colonies Alain Joyandet et votre ami Robert Bourgi sont désormais indésirables au Gabon et vous n'êtes pas le bienvenu» écrivent ainsi Marc Ona Essangui et Grégory Mintsa. Le premier, lauréat du Prix Goldman 2009, est le coordinateur de Publiez ce que vous payez (PCQVP), Brainforest et Environnement Gabon. Gregory Ngbwa Mintsa est partie civile dans la plainte «Bien mal acquis» contre les chefs d'Etats africains accusés d'avoir détourné de l'argent public

    Source : Leparisien.fr (avec AFP).

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